Tout ce qu'il te reste de pouvoir sur nous, c'est celui de ta médiocrité.

La seule autorité que tu détiens, tu ne l'as pas acquise par tes mérites, par ton intelligence, par une quelconque reconnaissance que nous t'aurions accordé. En résumé, bien que régnant au sommet du Palais des Murmures, tu n'es qu'un roi fantoche dont les vassaux rient en silence.

Sache que, pour nous, tu n'es rien de plus qu'un cloporte se rêvant en lion. Lion que tu n'as jamais été et ne seras jamais.
Hurle encore, prince de pacotille, homme de peu, peine-à-jouir.Et à chacun de tes ordres, et chacune de tes remarques, c'est une vague raillante qui les propages.

Nous ne te craignons que parce que ton incommensurable bêtise fait craindre les actes les plus stupides. Ceci vaut pour toi et pour l'autre cadavre moisi qui hante nos couloirs. Ne reposez pas en paix mes seigneurs, et puisse-t'il pour vous n'y avoir jamais de paix, car tel est le quotidien que vous nous accordez.

De temps en temps, il y a aussi de quoi les aimer.
Comme ce monsieur, à l'instant, qui, même attifé du rideau de grand-mère, me pose une question sur les romantiques allemands en général (Schlegel, Hoffmann et Novalis en particulier). Et une fois que je les lui indique: "Mais vous êtes génial, vous vous y connaissez. Parce que c'est quand même pointu ce que je vous demande !"

Bonjour, je cherche "Musé, il ne faut pas besogner l'amour."

Le tout réside en un enchainement de non-évènement anodins (ca commence bien) pour aboutir à quelque chose d'assez peu intéressant pour vous (alors pourquoi ?) et à bien y réfléchir pour moi aussi (olé).
Passait dans ma tête, sans que je sache pourquoi, et avec la pugnacité et l'imprevisibilité totale inhérente à ce genre de chansons, Les Lacs du Connemara, d'un chanteur excellent mais au caractère pas commode, et que je vénérais dans ma jeunesse. Le chanteur, pas le caractère. Suivez un peu, bande de zéro flapies, prenez des notes, ou je sais pas...

Donc, disais-je avant d'être assez grossièrement interrompu par moi même, le Connemara. Intrigué en me rendant compte que, bien que connaissant la chanson par coeur depuis pas loin de vingt ans à force de l'avoir écouté, j'étais infoutu de savoir à quoi ressemblait le Connemara ni même de le localiser sur une carte de l'Irlande (allant même jusqu'à confesser qu'en dehors des lacs, je ne savais pas trop que qu'on pouvait y trouver), je me suis dit: "Tiens, allons-y voir ca."
Wikipedia est très pauvre sur le sujet. En revanche, sur Google Images, l'affaire est plus étendue.
Et voilà t'y pas que je me trouve nez à nez avec une baraque super classe, portant le doux nom de Kylemore Abbey (anciennement Kylemore Castle, depuis sa construction au milieu du XIXe, et sobrement rebaptisé par une congrégation bénédictine qui l'a racheté dans les années 1920), dont j'ignorais totalement l'existence jusqu'alors.

Malgré le fait qu'il y a quelques mois, avec la même verdure environnante, la même classe, le même lac, j'en ai rêvé lors d'une intrigue nocturne qui n'avait rien à voir avec un château irlandais.

Portia vous a récemment présenté "The brain" : un extraterrestre d'une consistance douteuse venu d'une dimension inconnue pour faire on ne sait pas trop quoi.

Eh bien figurez-vous que "The brain" est vieux. Tellement vieux qu'il est connu depuis très longtemps, suffisamment longtemps pour donner envie de créer un langage de programmation dont le nom ne sert qu'à l'emmerder.

Non vous ne rêvez pas, il l'a fait : Urban Müller, en 1993, a créé le BrainFuck !
Je peux affirmer sans m'avancer que c'est à cause de cela que "The brain" a disparu de la circulation pendant tout ce temps, afin de déchiffrer ce langage. Car vu la tronche du truc, c'est vrai que ça énerve.

Et ça l'a énervé... Enormément. Surtout quand il a eu la traduction du message qui va suivre, car il est revenu pour se venger :

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[>+++++++>++++++++++>+++++++++++>++++++++++++>+++>++++++++++++>+++++++++++>+++++++++++>+++>++++++++++>++++++++++++>+++++++++++>+++>+++><<<<<<<<<<<<<<<-]
>-->--->>----->++>---->+>>++>->--->-->++>+++>
<<<<<<<<<<<<<<<
>.>.>.>.>.>.>.>.>.>.>.>.>.>.
(y a écrit "Dans ton cul !", vous pouvez aller vérifier ici)

Ha ha ha The brain ! Nous avons retrouvé l'arme légendaire qui permettra de te bouter hors de notre espace temps !!!!

Que pouvons-nous écrire, dans le silence de la longue nuit ?

Nous faudra-t-il inlassablement invoquer les cadavres qui jonchent nos vies, pour les mieux dresser comme des injustices flagrantes, et s'acharner en vain, dans le sang, dans la cendre des ruines, à agiter les étendards de nos factions - de nos dérisoires factions- pour capituler ensuite. Un chant d'amour sur un règne de mort.

Dimanche, Naeglind a passé une journée qui ressemblait à une demi journée de deux fois plus longtemps parce qu'il n'a pas dormi. En tout cas, il a vachement apprécié son dimanche, et est en train de se dire que là, présentement, il se détourne de sa propre ligne éditoriale qu'il s'est lui même fixé de manière parfaitement officieuse au moment de son premier post ici. De toutes facons, Naeglind n'est pas ici pour vous parler du planning de son dimanche, il s'organise comme il veut, et il vous emmerde, bande de loufiats !

En revanche, pour la première fois, Naeglind n'est pas allé voter. Il n'a pas non plus suivi les résultats. Pourtant, le fait qu'il se retrouve planqué dans les abstentionnistes découle d'un raisonnement qui marinait depuis tellement longtemps qu'il faisait quelques longueurs dans le grand bassin.
A bien y regarder, on a toutes sortes de glands pour qui voter, on peut même dire que le menu est fourni. Mais forcément, tous on l'air de plats en sauce et s'avèrent être des steaks hachés de l'épaisseur d'une lamelle atrophiée de fromage rapé, de la texture d'une semelle tartinée de beurre de pieds (ou de fond de chausette, c'est toi qui chois', lecteur) et au goût de ce plat traditionnel suédois dont le nom m'échappe qui consiste à ne manger le hareng que lorsqu'il est à la limite de la décomposition (preuve de malhonnêteté latente, ce plat n'ayant de vomitif que sa description. Mais gustativement, ca vaut pas la tartiflette). Ou que ton avis parte chercher asile, il trouvera des connards et devra choisir quelqu'un que tu ne peux pas blairer.

Non pas que je m'adonne comme ca à une apologie de l'abstentionnisme, bien au contraire, je mets d'ordinaire un point d'honneur à honorer mon devoir de citoyen, mais entre tant de connards, la meilleure chose à faire est de rester passifs. Quand tu n'as que des mauvaises options, reste dans ton fauteuil.
De même, maintenant qu'on annonce les résultats à tout bout de champ, je préfère demander à Blind Guardian de rugir plutôt que d'entendre inlassablement parler de pourcentages. Et pis je suis libraire, pas mathématicien.

C'est le jour qui s'écoule sans fin. Un long voyage du corps à la terre. Et le ciel ouvert devant toi.

C'est, le chant éternel et languissant de l'âme suivant sa course.

Sortir et voir, en un instant l'image devant les yeux figée. Et tenant la main pour la retenir, la voir s'écouler se fondre.
Ce sont les heures, éternelles, suspendues tandis que l'on dévale le sentier. Passer à toute allure, franchir les portes. Et que maintenant, rien, non rien ne retiennent la marche fracassante d'une époque qui s'éteint, mourant à chaque seconde, à chaque pas, à chaque battement de cœur.

-C'est pas normal, je trouve pas Beaumarchais à Bo !

THE BRAIN